Coup de projecteur sur les évènements du programme

Édition 03

Évènement

Des ingénieurs de la fonction publique formés au génie parasismique

Ces cours de perfectionnement, étalés sur deux mois, ont rassemblé une soixantaine de cadres de la mairie de Port-au-Prince, du laboratoire national du bâtiment des travaux publics, du MICT et du BONFED. Pour clôturer ce cycle de formation, une cérémonie a été organisée à l’auditorium de l’université Quisqueya le 8 juillet dernier et a été l’occasion de remettre les certificats à chacun des participants.


 « C’est une démarche novatrice qui vise à créer un groupe d’ingénieurs qui seront mobilisés pour répondre efficacement et rapidement à la demande d’appui technique des mairies de la zone métropolitaine dans le cadre de l’émission des permis de construire. » explique M. Charles Hygin Raymond, directeur des travaux publics au MTPTC lors de cette cérémonie.


Avec ces nouvelles certifications, le MTPTC renforce ainsi une main d’œuvre qualifiée dans les travaux de logements et d’infrastructures. Cette formation sur neuf modules a été programmée et dispensée par l’équipe pro-Uniq de l’université et s’inscrit dans le cadre du devis programme du MTPTC, partenaire d’Urbayiti qui met en œuvre une partie du programme Urbayiti à Port-au-Prince et dans le Sud.

Par cette action, le gouvernement haïtien et l’Union européenne se sont engagés à renforcer la capacité d’action de la Direction des Travaux Publics et placer la formation professionnelle en construction parasismique au centre du développement durable en Haïti.

Au cours du mois de mars 2022, une première formation sur un logiciel de dessin assisté par ordinateur (AutoCAD) avait aussi été dispensée au profit d’une vingtaine d’ingénieurs civils de la direction des Travaux Publics. Toujours dans le but d’améliorer les services du MTPTC, la Délégation de l'Union européenne en Haïti a remis en février dernier un important lot de matériels informatiques afin de moderniser l’institution.


Résilience environnementale et responsabilité multisectorielle

Des maires des départements du Sud et de la Grand’Anse à travers les Agences techniques locales départementales (ATLD), des membres de la société civile et du secteur privé de la région ont pris part à ce forum. L’objectif était de favoriser des synergies dans le cas de prochaines actions de relèvement et de reconstruction des départements du Sud à travers l’élaboration d’un document de propositions des priorités pour ces deux zones.

A travers cette activité, les organisateurs voulaient sensibiliser les collectivités des départements touchés par le tremblement de terre du 14 août 2021 sur la nécessité d’adopter des mesures efficaces dans une perspective de renforcement de la résilience de ces territoires.


Forum Urbain Mondial : Urbayiti à la table des discussions internationales

 “Il était important pour Haïti d’être au FUM pour présenter nos avancées en matière de développement urbain à travers les différentes interventions d’Urbayiti et de présenter le projet à venir de politique nationale de la ville.” selon Addly Celestin, responsable des études urbaines au ST-CIAT

 Organisé depuis 2001 par ONU-Habitat, le forum avait cette année pour thème : "Transformer nos villes pour un meilleur avenir urbain" en droite ligne avec la vision portée par le programme. La délégation du ST-CIAT a eu aussi l’opportunité d’assister à une présentation de la Commission européenne sur les méthodes pour définir les zones rurales et urbaines.

 “C’était aussi l’occasion de prendre connaissance des méthodologies, des nouveaux outils et des nouvelles pratiques dans le domaine. “ s’est réjouie pour sa part Christelle Poteau, régisseuse du projet au ST-CIAT.

 Soulignons que la politique nationale de la ville (PNV) aura bien sûr aussi pour ambition de contribuer à renforcer au développement économique durable des villes haïtiennes.

 "Le temps d'agir, c’est maintenant." a conclu Addly Celestin à l’occasion du second panel en s’adressant à ses homologues pour témoigner de l’urgence à faire bouger les lignes en Haïti.

Urb’Kafé : Femmes, urbanisme équitable et villes résilientes 

Les inégalités et les injustices sociales étaient en effet à l’agenda de cette 3ème édition de Urb’Kafé qui s’est tenu à l’université Quisqueya et a rassemblé plus d’une soixantaine de personnes autour du thème : Vers une conception genrée de l’urbanisme : quelle ville pour les femmes ?

En Haïti, les violences, les stéréotypes et les maltraitances sur les femmes et les filles constituent un phénomène croissant. Des phénomènes qui se produisent aussi bien dans les lieux privés que publics, explique Ruthlande Borga Dorvilliern responsable de l’association de la gente universitaire féminine (AGUF).

“Les femmes ont le droit de profiter pleinement de l’espace public urbain, en toute sécurité et au même titre que les hommes.” a défendu la militante.

Ce ne sont pas les seuls domaines où des inégalités envers les femmes persistent. L’accès des femmes reste encore minoritaire sur bien des points : l’emploi, la politique, la sphère étatique ou les services de bases. A titre d’exemple, dans la majorité des ménages, ce sont les filles qui doivent parcourir de longs trajets pour chercher de l’eau aux robinets publics.

Pour l’urbaniste Sabine Malebranche, il est crucial de définir les femmes comme des groupes cibles à part entière dans les politiques et les projets urbains.

Initié depuis 2020 par Urbayiti, Urb’Kafé est un espace de dialogue et d’échanges organisé avec des membres de la société civile pour ouvrir les débats quant aux engagements à prendre et aux mesures à mettre en place en faveur d’un urbanisme durable et résilient en Haïti.


Villes et environnement : quels enjeux pour une urbanisation durable en Haïti 


C’était le thème du 4ème Urb’Kafé organisé le 4 juin pour marquer la journée mondiale de l’environnement. Une occasion aussi pour plaider en présence d’une centaine de personnes en faveur d’une intégration des exigences environnementales dans les pratiques de l’aménagement des territoires en Haïti.

 « Les actions d’urbanisation non contrôlées ont augmenté la vulnérabilité du pays face aux catastrophes naturelles. » de l’avis du journaliste Patrick St-Pré de Haïti Climat qui participait aux discussions et soulignait également que l’île était, selon la Banque Mondiale, le troisième pays le plus urbanisé de l’Amérique latine et des Caraïbes avec des villes très vulnérables au changement climatique.

 

S’interrogeant sur la façon de traiter les villes haïtiennes, l’urbaniste Michèle Oriol du ST-CIAT a appelé les autorités haïtiennes à prendre leur responsabilité : « Il faut offrir à la population des opportunités foncières dans les zones moins dangereuses afin de protéger nos ressources et la vie des riverains. »

Une position partagée également par le Ministère de l’environnent (MdE) présent aussi à cet atelier et qui encourage chacun à privilégier un comportement responsable et devenir éco-citoyen pour un urbanisme respectueux de l’environnement.

« Pour sensibiliser les communautés, il faut éduquer et encourager l’éco-citoyenneté. » souligne Gabriel Richard représentant du bureau national d’évaluation gouvernementale du MdE


Les paroles de la ville#3 : Urbayiti se mobilise pour la saison cyclonique

De par sa position géographique, Haïti est situé sur la trajectoire des ouragans et des tempêtes de passage dans le bassin Caraïbes. Les conséquences de ces activités cycloniques sont sévères pour le pays qui doit faire face alors à des cas d’inondations et des glissements de terrain avec pour conséquence des récoltes dévastées et des pertes dramatiques en vie humaines.

Les dégâts du cyclone Matthew en 2017 ont clairement montré la faible capacité de résistance de l’île face à ces phénomènes météorologiques. Pour aider les quartiers à risques à faire face aux catastrophes, plusieurs initiatives basées sur la gestion des risques et des désastres sont mises en œuvre par des partenaires du programme Urbayiti notamment dans les villes des Cayes et de Jérémie.

« Nous avons organisé des activités de prévention et de sensibilisation pour aider les riverains à mieux comprendre ces phénomènes météorologiques et encourager des comportements responsables. Nous avons aussi lancé des activités de curages de ravines et de mitigation des espaces pour faciliter la circulation des eaux de pluies torrentielles et diminuer ainsi les risques d’inondations. » explique Julien Volcy, ingénieur civil à Catholic Relief Service (CRS) en charge du projet Leve O Kay financé par l’Union européenne et qui intervenait dans cette émission.

Chaque année en prévision de la saison cyclonique, les partenaires d’Urbayiti multiplient les activités pour réduire les risques encourus par les communautés telles qu’exercices de simulation de catastrophes naturelles (SIMEX) ou cartographies des risques dans des zones des Cayes et de la Grand’Anse.

Rappelons que l’émission les Paroles de la ville est une campagne médiatique de sensibilisation et d’information pour donner la parole aux acteurs de l’urbain et aux bénéficiaires du programme sur le terrain.

https://fb.watch/goYmXIRNMA/Radio Caraïbes


Les paroles de la ville #2 : Résilience économique des femmes

“ Care Haïti a créé 120 groupes d’Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC) pour venir en aide à 2122 femmes à financer et lancer des activités génératrices de revenus. » a fait savoir Claudy Mezard, manager de projet

Le volet Résilience économique des populations du projet participe au développement économique des familles et des communautés. Ces activités visent à réduire les inégalités et renforcer la résilience des femmes urbaines en Haïti.


 

 

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Gouvernance et renforcement des capacités