Les activités de micro crédit

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Edition 01

Micro credit

Réduire la vulnérabilité économique des populations fait partie intégrante de la lutte contre la pauvreté. Or, les villes haïtiennes continuent d’engendrer un déficit d’investissement et d’initiatives économiques. A travers le programme Urbayiti, des interventions ciblées ont été entreprises pour renforcer les capacités économiques des foyers à faibles revenus et améliorer ainsi leur condition de vie.  


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Mutuelles de Solidarité (MUSO,) un modèle socio-économique de résilience 

Groupe Muso Etoile Brillante des Cayes

Groupe Muso Etoile Brillante des Cayes

Pour faciliter l’accès au crédit des communautés cibles du projet « Levé aux Cayes », Catholic Relief Service (CRS) appuie les activités de Mutuelle de Solidarité (MUSO) de la ville.  Il s’agit d’un groupement de personnes d’une même localité s’unissant pour former une caisse de cotisation dont le montant accumulé constitue un fond de crédit qui génère des intérêts. CRS a créé 60 groupes de Muso comptant aujourd’hui 1 499 personnes (962 femmes + 537 hommes) pour un capital de 10 906 993 gourdes*. Jaceline, commerçante de 30 ans est mariée et mère de famille ; elle est membre de l’un de ces groupes, appelé Etoile Brillante. En octobre 2019, elle a contracté un prêt pour une période de 5 mois à taux dégressif de 2% le mois.

« J’ai obtenu un emprunt de 75 000 gourdes pour l’achat d’un terrain sur lequel je vais bâtir ma maison et relancer mon petit commerce qui était en chute libre. C’est une vraie chance pour moi d’être un membre de ce groupe. Je ne pensais pas qu’on pouvait construire une telle action collective. »

Jaceline a déjà remboursé son premier prêt et continue de cotiser chaque semaine. Aujourd’hui, le groupe compte une trentaine de membres qui gèrent un portefeuille de 696 190 gourdes. 

* 96,318.04  euro


L’approche AVEC pour renforcer les plus vulnérables

Anège, membre de l'Association Villageoises d’Epargne et de Crédit  des Cayes

Anège, membre de l'Association Villageoises d’Epargne et de Crédit  des Cayes

A Jérémie, CARE Haïti appuie aussi la population de la ville en créant 91 groupes d’Association Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC). Le principe est le même qu’aux Cayes. Chaque AVEC est géré par un comité de 5 membres dont un secrétaire et un trésorier. Toutes les semaines, les membres se réunissent pour cotiser ou se prêter de l’argent à des taux d’intérêts très faibles de 3% qui seront reversés aux membres. De manière générale, les prêts sont destinés au démarrage d’un nouveau commerce, à l’affermage, aux travaux de jardin ou pour payer les frais de scolarité des enfants. C’est le cas d’Anège, mère célibataire, qui a intégré l’association en 2019 ; avec son premier prêt, elle a pu transformer son petit stand de bonbons en commerce plus rentable.

« Je vends maintenant des tubercules, légumes et poissons séchés qui me rapporte un minimum de 500 gourdes de bénéfices par jour ».

Care Haïti a créé un fonds d’environ 34 000 € qui permettra de soutenir ainsi 120 membres des groupes d’Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit. 

 

Formation et entreprenariat vont de pair !

Dans le cadre du projet PAP Pi Pwòp, CRS a réalisé  entre mars et avril dernier, une série de formations pour 30 jeunes sur la transformation des déchets plastiques en produits artisanaux, ainsi qu’une session de formation sur la transformation des déchets organiques en compost pour 15 leaders communautaires. Une initiative visant la réduction du volume de déchets au niveau de la 3ème circonscription de Port-au-Prince. Les jeunes qui ont bénéficié de cette formation ont été sélectionnés à travers un processus appelé « youth challenge ». Ces jeunes entrepreneurs ont ainsi organisé une foire commerciale pour commercialiser leurs produits : rideaux, sacs à main, pots de fleur, poubelles, boucles d’oreille et chaises, tous réalisés à partir des déchets solides collectés dans cette circonscription. Cette activité vise ainsi à sensibiliser directement les communautés concernées par la mise en œuvre du projet, à la nécessité d’optimiser le plus possible la gestion des déchets.


Urbanisation et politiques inclusives sans restriction

 J’ai suivi beaucoup de formations durant plus de 5 ans sur des thématiques similaires et c’est maintenant que j’arrive à faire la différence entre inclusion, exclusion, ségrégation, intégration. Le pire, c’est que je parlais d’inclusion à chaque fois sans même comprendre le sens du mot. Je peux désormais mieux contribuer avec ces nouvelles connaissances.
Les participants de la formation ‘‘le handicap, l’accessibilité et la gestion inclusive des risques et des désastres’’.

Les participants de la formation ‘‘le handicap, l’accessibilité et la gestion inclusive des risques et des désastres’’.

Le témoignage de Guerdine, membre d’une Association des Personnes Handicapées lors d’une formation de 3 jours autour du thème ‘‘le handicap, l’accessibilité et la gestion inclusive des risques et des désastres’’

Cette formation a réuni plus de 96 personnes venant de 18 organisations de la société civile. Sans compter d’autres sessions de formation sur les normes d’accessibilité organisées avec plus d’une vingtaine de participants issus du secteur de la construction.

Cette activité de Christian Blind Mission (CBM) et Sant Kore Lavi (SKL) a été organisée dans le cadre du projet Gouvernance publique inclusive et efficace dans l’urbanisation des villes et quartiers. Œuvrer pour l’accès de tous aux espaces urbains et services tel est but de ce projet à travers lequel CBM et SKL veulent donner une place centrale à tous les habitants dans le processus de gouvernance urbaine. 

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Aménagement du territoire et infrastructures